Perspectives multipartites sur les processus d’aménagement du territoire pour la mariculture en Méditerranée et en mer Noire

L’aquaculture fournit plus de la moitié du poisson utilisé pour la consommation humaine, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la croissance économique et à l’amélioration des moyens de subsistance. La production aquacole dans les pays riverains de la Méditerranée et de la mer Noire a connu une croissance constante, mais pas homogène, principalement fondée sur des espèces marines. Pour stimuler le développement, il est nécessaire de soutenir la gouvernance afin de mettre en place des activités dans le cadre d’un processus coordonné d’aménagement du territoire. La connaissance des processus de planification de l’espace aquacole est évaluée au moyen de consultations avec les parties prenantes de 21 pays au moyen d’un questionnaire structuré, d’un examen interne et d’un atelier visant à déterminer les principaux obstacles à la mise en œuvre dans la région. Les résultats suggèrent des niveaux de connaissance différents des systèmes réglementaires dans les pays étudiés. Le zonage de l’aquaculture est répandu. La sélection des sites est un processus long et inefficace, un obstacle à l’investissement, exacerbé par l’absence apparente de répartition claire des pouvoirs et des responsabilités. La gestion des zones constitue la partie la moins mise en œuvre du processus d’aménagement du territoire, avec peu d’exemples d’approche intégrée. Parmi les problèmes mis en évidence par les parties prenantes figurent la faible acceptation sociale de l’aquaculture, le manque de connaissances techniques et de compréhension des concepts d’aménagement du territoire, ainsi que le manque de communication utile. Bien que les avancées récentes soient évidentes, l’intégration de l’aquaculture avec les autres utilisateurs de l’espace marin reste un travail en cours qui nécessite un cadre réglementaire spécifique, le renforcement des capacités, la transparence, une bonne communication et des processus participatifs. L’application de l’aménagement du territoire selon une approche écosystémique de l’aquaculture peut contribuer à des améliorations susceptibles de contrer les externalités négatives d’un développement non planifié ou non coordonné.