Description
L’aquaculture est confrontée à un double défi: elle permet de soutenir davantage la demande croissante de produits aquatiques et de respecter l’environnement. Depuis plusieurs années, l’aquaculture multitrophique intégrée (IMTA) fait l’objet d’une attention mondiale. L’IMTA repose sur la culture intégrée d’organismes aquatiques de niveaux trophiques différents mais complémentaires. L’objectif de cette étude était d’évaluer les performances environnementales des systèmes «pond-IMTA» fondés sur des expériences de polyculture en eau douce menées dans des étangs terrestres en Roumanie, en France et en Indonésie, qui ont exploré différents moyens de combiner poissons et plantes. Dans chaque expérience, le système IMTA a été comparé à un système traditionnel ou traditionnel pour le pays (polyculture carpe en Roumanie, polyculture intensive en France et monoculture gourami en Indonésie). Les incidences environnementales des systèmes IMTA diffèrent d’une étude de cas à l’autre. En Roumanie, les incidences sur l’environnement différaient également d’une année à l’autre: Le système IMTA a eu des incidences plus importantes que le système traditionnel en 2016, mais il a des incidences moins importantes en 2017. En France, le système conventionnel affichait une demande énergétique cumulée, une eutrophisation et une NPPU plus faibles que le système semi-intensif et le système IMTA, ce dernier affichant les valeurs les plus élevées de ces impacts. Toutefois, en ce qui concerne le changement climatique, le système conventionnel a une incidence plus importante que l’IMTA et le système semi-intensif. En Indonésie, le système IMTA a eu des incidences moins importantes que le système traditionnel. Les incidences environnementales estimées dans cette étude illustrent la variabilité des réponses des systèmes IMTA. Les incidences des systèmes agricoles dépendent de la productivité du système et des quantités d’intrants qu’il contient. L’IMTA devrait apporter des améliorations telles qu’une diminution de l’utilisation des intrants tels que les aliments pour animaux, une augmentation des rendements des poissons et/ou une diminution des émissions par unité de masse de poisson produite. En fonction des pratiques, l’augmentation du nombre d’espèces ou de leur organisation au moyen de pratiques IMTA peut réduire les incidences sur l’environnement, en particulier les incidences locales telles que l’eutrophisation, par rapport aux pratiques classiques. La production et l’utilisation d’aliments pour poissons sont l’une des principales causes des incidences sur l’environnement. Sur la base de nos résultats, les pratiques de l’IMTA peuvent améliorer l’utilisation des ressources et réduire l’incidence globale de l’aquaculture. Toute augmentation des intrants utilisés pour améliorer le recyclage des nutriments doit également accroître la productivité afin de garantir une diminution des incidences par unité de masse de poisson. Certaines catégories d’impact qui peuvent décrire plus complètement les conséquences des systèmes IMTA font défaut, en particulier celles liées à la diversité, en particulier à la biodiversité.
Details
- Original Author(s)
- Wilfart, AurélieFavalier, NathanMetaxa, IsabellePlaton, CatalinPouil, SimonCaruso, DomenicoSlembrouck, JacquesAubin, Joël
- Topic(s)
- Diversification et valeur ajoutée, Performances environnementales
- Geographical Coverage
- Country-specific
- Country-specific
- France, Romania, Indonesia
- Date
- May 06, 2021
- Source